Sauvons le Grand Chêne de St Maur

Sauvons le Grand Chêne de St Maur

Photo rassemblement grand chêne
À St-Maur-des-Fossés (94), au cœur du centre-ville, avenue du Général Leclerc, le « Grand Chêne », âgé de 4 siècles, dernier vestige du Parc du château de Condé, et pourtant classé « arbre remarquable » dans le Plan Local d’Urbanisme de la Ville,  se voit condamné par un projet immobilier de luxe ardemment soutenu par la municipalité.
 
Rien n’y fait : ni une pétition signée par 21.000 personnes, ni de nombreux articles et interviews dans les médias, ni le soutien de scientifiques et de personnalités, telles que le jardinier en chef du parc du château de Versailles, Alain Baraton, ni  les demandes de retrait du permis de construire formulées par la Préfecture du Val-de-Marne, par des riverains et des associations, ni les interventions de l’opposition en Conseil Municipal. Ni même le recours juridique déposé par l’association DEJAENAT 94 auprès du Tribunal Administratif de Melun…
 

Alors que notre planète subit désormais des crises, climatiques et écologiques, majeures et que nous connaissons des canicules sous nos latitudes dès le mois juin, la sauvegarde des arbres, et donc du patrimoine arboré de nos villes, revêt un importance cruciale. Il est acquis que les arbres, réservoirs d’une biodiversité foisonnante, constituent aussi des ilots de fraicheur dans des milieux déjà bien urbanisés en faisant fonction de climatiseurs naturels.

A l’initiative d’associations et de collectifs de protection de la nature et de l’environnement (DEJAENAT 94, A.R.B.R.E.S., Nature & Société, France Nature Environnement, …) un rassemblement était organisé sur place le vendredi 17 juin pour la sauvegarde du Grand Chêne. Une centaine de personnes, dont plusieurs adhérents de notre association, étaient présentes malgré la canicule.

Panneau projet immobilier grand chêneFaisant œuvre de pédagogie, nous avons dessiné à la craie sur la voirie toutes les dimensions et les contradictions du projet immobilier : diamètre du tronc et du houppier, longueur des racines, emprise des travaux, etc. Tout a été détaillé, et les présents ont tous bien compris, si le projet se faisait, les causes du futur dépérissement de cet arbre remarquable, planté sous Henri IV. Symboliquement, pour conclure le rassemblement, nous avons rebaptisé l’avenue du Général Leclerc du nom qu’elle portait déjà en 1865 : « avenue du Grand Chêne ».
 
Après le succès de cette étape il nous reste 2 objectifs : la confirmation du statut de monument historique de l’arbre et, sur le terrain juridique, la préparation du référé et son dépôt dès le lancement des travaux qui devraient débuter sous peu.